La France est "irréprochable" en matière sanitaire, a estimé Christiane Lambert, patronne du syndicat agricole FNSEA, à propos du scandale des œufs contaminés, dénonçant un "laxisme" "inacceptable" de la part des pays incriminés.
Une politique sanitaire beaucoup plus rigoureuse. "En France, sur le plan sanitaire, on est irréprochable et il faut le rester, même si c'est contraignant", a déclaré la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, dénonçant une "crise sanitaire en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, liée à beaucoup de laxisme et de laisser-faire inacceptables", qui "ne se serait pas produite en France". "Nous avons une politique sanitaire beaucoup plus rigoureuse, que les agriculteurs trouvent parfois trop pointilleuse, mais n'empêche que pour le coup, on est bien meilleurs que les autres au plan sanitaire", a-t-elle ajouté pour enfoncer le clou.
La présidente de la FNSEA a estimé qu'il n'était "pas normal qu'un doute ressenti en novembre 2016 aux Pays-Bas n'ait pas fait l'objet de plus de pugnacité dans la recherche du pourquoi et que ce soit seulement en juin que tout le monde se réveille en disant 'ah, y a peut-être un problème d'utilisation d'un produit qui peut faire qu'un insecticide, même à faible dose, peut laisser des traces dans les œufs ?' Ce n'est pas normal du tout".
Yannick Jadot dénonce l'"énième crise" d'un système "dangereux"
L'eurodéputé écologiste Yannick Jadot a dénoncé vendredi sur RTL la crise des œufs contaminés, "nouveau symptôme" d'un "modèle irresponsable et dangereux qui va produire de plus en plus de crises". L'eurodéputé a fustigé un "un nouveau symptôme, une énième crise" du "modèle totalement concentrationnaire (de) l'élevage ultra-intensif". "Ce modèle-là est irresponsable, dangereux et va produire de plus en plus de crises sanitaires", a-t-il dit.
"Il faut absolument utiliser cette crise comme une opportunité pour revoir nos outils de politique publique et transformer notre agriculture", a-t-il affirmé, déplorant des "insuffisances", au niveau européen. "A partir du moment où les marchandises circulent librement dans l'UE, il faut des agences européennes fortes et à l'abri des lobbies. Si l'agence néerlandaise n'a pas alerté, si l'agence belge n'a pas alerté, c'est parce que dans ces pays sont en train de se développer des élevages ultra-intensifs (qui) pourrissent les organismes, abîment l'environnement", a-t-il dit.