"Un joint, il a le goût du sang et des larmes", avait déclaré le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau mi-octobre, quelques mois après une affirmation similaire de l'ancien garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Les responsables politiques accusent directement les consommateurs de faire tourner le trafic de stupéfiants, à l'origine de drames comme ce samedi soir et la blessure par balle d'un enfant de 5 ans entre la vie et la mort à Rennes.
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Dans l'émission Olivier de Lagarde et vous, Antonin, un consommateur qui se qualifie de toxicomane, remet en cause les déclarations de ces différents ministres. "Oui, j'y participe (au développement des trafics), mais aujourd'hui, le travail n'est pas fait en amont (...) Ma toxicomanie est permise à cause du laxisme de l'État. Si c'était plus durement réprimandé, je mettrais fin à ma toxicomanie pour éviter tout problème judiciaire", souligne-t-il.