Le 1er mai, le jour du muguet. Des fleurs très convoitées, pas seulement parce qu'elles portent bonheur ou que c'est la tradition. Dans les champs, les vols se multiplient et c'est un stress quotidien pour les producteurs qui redoublent de vigilance à l'approche du 1er mai. Comme Bruno Obert, propriétaire des Serres Fleuries près de Dunkerque.
"On a des caméras de surveillance"
C'est un trésor sous haute surveillance. 140.000 pieds de muguet cultivés sous terre ici depuis huit semaines par Bruno Obert. Une production qu'il a fallu sécuriser pour éviter les cambriolages. "On fait très attention à tout ce qui part, tout ce qui rentre, qui arrive, pourquoi, pour quelles choses. Tout est fermé, on a des caméras de surveillance, elles sont à l'extérieur. Dans les établissements, on évite de dire où on plante du muguet. Et c'est surtout les derniers moments comme maintenant", explique-t-il au micro d'Europe 1.
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Car à l'approche du 1er mai, il a même fallu parfois renforcer le dispositif. "On avait vu qu'on allait être cambriolé. On avait des gens la journée qui tournaient. On a pris des vigiles pour une nuit. C'était incroyable quand même", constate le producteur. Car un muguet volé est un objet de trafic souvent juteux. "Compte tenu du prix et du peu d'encombrement, c'est facile à prendre une centaine de pots, ce n'est pas un problème. Mais une centaine de pots à cinq ou six euros minimum, ça vous fait tout de suite 600 euros. C'est pour ça que c'est très convoité", précise Bruno Obert.
Alors méfiance, prévient le producteur : un muguet en pot vendu sur le trottoir peut être d'origine suspecte. "Parce qu'il n'y a pas de raison qu'on achète des pots de muguet avec une collerette et qu'on le vende sur la rue. Il est soit volé, soit acheté dans un marché particulier", dénonce-t-il. D'où l'importance, selon Bruno Obert, de mieux contrôler la vente à la sauvette.