Le président de la République inaugure, lundi 11 novembre, un monument en hommage aux militaires morts en opération extérieure, dans le parc André Citroën à Paris. Sur les 90 soldats tués en Afghanistan, dix l'ont été dans un raid mené par les talibans, Damien Buil fait partie des victimes. Son père, Jean-François tient à lui rendre encore une fois hommage pour "ne pas les oublier".
"Cette cérémonie a beaucoup de valeur pour nous. Cela va faire revivre nos enfants. Il faut en parler, c'est comme ça que l'on avance. Sans ces manifestations on n'en parlerait plus, et on les oublierait, et il ne faut surtout pas", témoigne le père du soldat tué à l'âge de 31 ans.
Pour Jean-François Buil, son fils n'est pas mort pour la France, mais pour la paix dans le monde. Il regrette en revanche cette intervention de l'armée française en Afghanistan : "On n'aurait jamais dû y aller. C'était normal, c'était leur travail, mais selon moi on n'avait rien à faire là-bas. Mon fils, avant de partir, il était heureux. Heureux d'avoir une vraie mission. Mais je pense qu'avant d'aller chercher ces gens chez eux, il faut les laisser tranquille, parce qu'aujourd'hui ils nous attaquent chez nous."
Des invitations pas assez directes selon Jean-François Buil
Il retient tout de même du positif dans le drame qui a touché sa famille et celles des autres victimes. "Les soldats arrivés après Uzbin ont eu des protections supplémentaires, les choses se sont améliorées, il faut le dire."
En revanche, le père de Damien Buil regrette que les invitations pour cet hommage n'aient pas été assez directes " Il fallait quand même se signaler, et ça c'est regrettable." Il déplore également que la tenue de la cérémonie n'est pas lieu aux Invalides, là où sont généralement commémorées les cérémonies militaires.