La situation en Nouvelle-Calédonie reste très difficile. Environ 80 barrages ont été levés, mais cela n'empêche pas beaucoup d'habitants d'être toujours sur ces barrages, pour se protéger d'éventuelles attaques des émeutiers. Malgré l'arrivée de renforts, Antoine, installé à Nouméa, a du mal à voir une amélioration de la situation.
Depuis une semaine, la Nouvelle-Calédonie fait face à des émeutes, des routes sont bloquées par des barrages. Face à cette situation, Gabriel Attal avait annoncé, la semaine dernière, le déploiement de militaires sur place "notamment pour protéger les ports et l'aéroport de Nouméa". Mais malgré l'arrivée des renforts, Antoine, installé à Nouméa, ne voit aucune amélioration de la situation.
"Il y a des gens qui ont vraiment tout perdu"
"Il y a pas mal de troupes qui sont arrivées, ça fait un peu le ménage à droite et à gauche". Mais malgré cette présence militaire, "on continue les rondes, 24 heures/24, 7 jours/7", affirme Antoine. Des rondes faites par des groupes constitués de "quatre ou cinq personnes au minimum". Des certains endroits plus sensibles, ces groupes peuvent être composés "d'une vingtaine de personnes".
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Mais après plusieurs jours de mobilisation, "on commence à être fatigué là. En plus, les gens vont commencer à retravailler un petit peu, pour ceux qui ont encore un travail. Du coup, c'est difficile de tout allier", indique le jeune homme.
Car dans la majorité des cas, ce sont des "civils qui défendent leurs familles et le peu de biens qui leur reste, contre des gens qui n'ont rien à perdre et qui ont soif de violence. Il y a des gens qui ont vraiment tout perdu. On ne sait pas comment ça va se régler".