Écouter, dialoguer, expliquer... Sur le papier, l'éducation bienveillante semble parfaite. Mais de plus en plus de parents abandonnent ce projet d'éducation, comme Amélie, maman de deux enfants. Lors de la naissance de son premier bébé, cette dernière décide d'adopter cette éducation dite positive. "On nous avait dit : 'C'est pas bien de leur dire non, il faut leur expliquer, ils sont à même de comprendre. Mais très vite, avec mon partenaire, on s'est rendu compte qu'on était fatigués parce qu'ont étaient toujours obligés d'argumenter et que, en fait, ça n'a porté pas toujours ses fruits", souligne-t-elle au micro d'Europe 1.
>>ECOUTER AUSSI - On a été trop loin avec l'éducation positive ?
Rétablir des limites
Épuisée, Amélie décide de revenir à une éducation plus conventionnelle au bout de seulement deux ans. "En plus, avec l'arrivée du second, je n'en pouvais plus. On le disait une fois, on le disait deux fois, on leur a expliqué mais au bout d'un moment, ça devenait dangereux, ça n'allait pas", poursuit la jeune mère.
Comme elle, beaucoup de parents éprouvent la nécessité de rétablir des limites, comme Alexandra avec ses quatre enfants. "Ils restent des petits êtres un peu immatures", ironise-t-elle. "Ils ont besoin de se construire et je pense que c'est vraiment notre rôle en tant que parent. Et de toute façon, on ne vit pas dans le monde des Bisounours. On est là pour les élever et dans la vraie vie, je pense que les gens ne vont pas toujours leur parler avec toujours énormément de bienveillance", poursuit-elle.
"Il décidait de tout"
"La chose qui nous a fait un peu réfléchir, c'est qu'on avait l'impression qu'il décidait de tout, tout seul, comme s'il n'y avait pas de règles", souligne pour sa part Amélie, qui s'est inquiétée des conséquences pour le futur de ses enfants. "On se disait : 'Si on lui laisse le choix tout le temps, il va croire qu'adulte, qu'il aura le choix de se lever à l'heure qu'il veut pour aller travailler par exemple. Donc, on n'avait vraiment pas l'impression qu'on l'emmenait sur le bon chemin", juge-t-elle.
Avec plus d'autorité et de fermeté, la situation s'est améliorée. Mais il est hors de question pour ces parents de lever la main sur leur enfant, assurent-elles.