Deux arrêtés préfectoraux, publiés le 15 décembre, autorisent à nouveau les feux de cheminée en Île-de-France.
Pourra-t-on se prélasser au coin du feu pour Noël ? Oui si l'on en croit deux arrêtés publiés le 15 décembre par la préfecture d’ Île-de-France. Les feux de cheminée sont autorisés pour "usage d'appoint et d'agrément en Île-de-France" précisent ces textes. Plus précisément, les Franciliens pourront brûler du bois dans leurs cheminées dans des foyers ouverts uniquement si cela est fait ponctuellement. Pour chauffer son domicile au feu de bois, il faudra disposer de foyers fermés.
Dans certaines zones dites "sensibles" dont Paris, "les appareils neufs à foyers fermés devront être labellisés Flamme Verte 5 étoiles", précise la préfecture. "À Paris, lorsqu'ils sont utilisés comme chauffage principal, les appareils neufs et existants à foyers fermés doivent être très faiblement émetteurs de poussières."
Feuilleton. Interdiction ? Autorisation? C'est en tout cas un vrai feuilleton. Un arrêté interpréfectoral de mars 2013, relatif à la mise en œuvre du Plan de protection de l’atmosphère, prévoyait dans un premier temps l'interdiction totale des feux de cheminée et de l'utilisation des poêles à bois pour les particuliers à Paris intra muros à partir du 1er janvier 2015. De quoi faire tousser la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Elle avait jugé cette interdiction "excessive". Dans un arrêté du 21 janvier 2015, il était donc prévu de revenir sur cet arrêté.
C'était sans compter sur le recours de l’association Écologie sans frontière, demandant l'annulation de cet arrêté modificatif, au motif que le Plan de protection de l'atmosphère n’avait pas lui-même été modifié en conformité avec l’arrêté. On s'y perd un peu. Mais le fait est que le tribunal administratif avait annulé, en juillet, l'arrêté de janvier. Cette semaine, on revient donc à la situation de janvier. Avec des feux de cheminée autorisés.
Pollution. Les feux de cheminée à l'air libre représentent une source réelle de pollution, même si les chiffrent divergent. Selon les professionnels du bois, ils ne représentent que 5% des émissions de particules fines. Mais selon la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie, cela représente près de 25% de la pollution aux particules fines.