«On recommence à vivre» : à Béziers, premier bilan positif après un mois de couvre-feu pour les moins de 13 ans

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Charles Luylier (correspondant à Béziers) / Crédit photo : Pascal GUYOT / AFP , modifié à

Il y a un mois, la mairie de Béziers instaurait un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés de moins de 13 ans afin de réduire les faits de violence impliquant des jeunes. Un mois plus tard, les habitants interrogés ressentent la différence alors que les chiffres avancés par la mairie corroborent ce retour du calme.

Un premier bilan a priori positif. Un mois après l'arrêté municipal pris à Béziers, instaurant un couvre-feu de 23h à 6h pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés, le maire de la commune, Robert Ménard , a dévoilé les premiers chiffres. Il en ressort que seulement dix jeunes ont été retrouvés dans la rue durant cette période, faisant dire au maire que l'arrêté s'est voulu plutôt dissuasif. 

À Béziers, les quelques jeunes retrouvés dehors pendant le couvre-feu ont uniquement subi des remontrances de la police municipale. Leurs parents n'ont pas encore dû payer les 135 euros d'amende, mais cet arrêté a visiblement suffi à réduire le nombre de mineurs dans les rues la nuit. "Avant le couvre-feu, il y avait trop de jeunes dans les rues, ils cassaient des vitres, ils hurlaient, ils se bagarraient... C'était infernal, on ne pouvait pas vivre. Et là, on recommence à vivre donc je pense que M. Ménard a eu bien raison de faire le ménage. Ce n'est pas trop tôt", confie Huguette, une habitante du centre-ville.

"Il y a du changement" 

L'arrêté est également salué par ces restaurateurs qui ferment tard le soir. "Quand je quitte le restaurant, je vois qu'il y a moins de jeunes, je suis plus rassuré", dit l'un d'entre eux. "C'est vrai qu'on voyait des jeunes qui faisaient des petites conneries, ils lançaient des cailloux, maintenant ça va mieux, il y a du changement", complète un autre. 

Un succès pour cette opération qui pourrait bien faire des émules. Robert Ménard confie avoir été contacté par d'autres maires, eux aussi tentés par le même arrêté dans leur commune.