"Ça nous pend au nez" : dimanche à Paris, un dernier bol d’air avant un possible reconfinement

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Nicolas Feldmann, édité par Antoine Cuny-Le Callet

Alors que 20 départements sont toujours sous surveillance accrue, certains Français craignent qu’il ne s’agisse de leur dernier week-end à l’air libre. A Paris, les bords de Seine étaient bondés dimanche, et les riverains bien décidés à profiter du beau temps.

Quand il fait beau à Paris, les quais de Seine sont très prisés. Les Parisiens y étaient nombreux dimanche après-midi. Avant le couvre-feu de 18 heures, ils ont profité de ce bref répit jusqu'à la dernière seconde, avant que d'éventuelles nouvelles mesures sanitaires contre le Covid-19 soient prises, sur l’exemple de Nice ou Dunkerque. "Il ne reste plus trop de places pour s’asseoir, on a l’impression d’être sans Covid… et ça fait beaucoup de bien", lâche un couple de promeneurs au micro d’Europe 1.

Sur des quais de Seine bondé, il règne comme un air de printemps. Pas facile de trouver un coin de bitume disponible au bord de l’eau. "On sait qu’un possible reconfinement nous pend au nez", affirment Elise et Lou, rencontrées un peu plus loin, bière en main. "On ne va pas se priver, il faut juste faire attention." Les deux jeunes femmes essayent de se faire à l’idée d’un nouveau confinement qui les séparerait pendant quelques temps.

Une fermeture des quais avant un confinement ?

Avant d’en arriver à cette mesure drastique, la fermeture des quais pourrait être décidée, comme à Toulouse sur les quais de la Garonne. Certains estiment que cela ne résoudra rien. "Ce serait déporter le problème ailleurs", affirme Adeline. "Si on ne se retrouve pas ici, on se retrouvera dans les parcs ou dans les apparts. Les gens trouveront une solution pour faire autre chose."

Pour de nombreuses personnes rencontrées sur place, la perspective de nouvelles mesures restrictives implique d’anticiper : ceux qui le peuvent quitteront probablement Paris dès le week-end prochain pour se mettre au vert à la campagne. Dimanche, la police a dû évacuer les quais à certains endroits à cause d’une trop forte concentration de population.