Ils veulent retrouver la "liberté" d'avant crise sanitaire. Des milliers de Français se sont retrouvés samedi à Paris dans le cadre du mouvement des "convois de la liberté", malgré l'interdiction par la préfecture de police, pour contester les restrictions sanitaires. La grande majorité d'entre eux ont été progressivement dispersés dans l’après-midi par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. Si plus de 300 personnes ont été verbalisées, selon les forces de l'ordre, les manifestants rencontrés par Europe 1 ne regrettent pas de s'être rendus dans la capitale.
La fin des restrictions sanitaires et une hausse du pouvoir d'achat
Les participants aux convois, drapeau tricolore à la main, réclament l’annulation du pass vaccinal, la fin des restrictions sanitaires et une hausse du pouvoir d’achat. Parmi eux criant à pleins poumons le mot "liberté", il y a Karine. Les yeux cernés, cette habitante du Gard est arrivée samedi matin sur les Champs-Élysées. "J'ai traversé la France depuis jeudi, et de voir le peuple qui est pour la liberté tout simplement, qui veut être libre", souligne-t-elle au micro d'Europe 1. "On veut être libre de notre choix, de notre corps, de vivre comme on l'entend, comme on l'était", poursuit la manifestante.
Un mouvement différent de celui des "gilets jaunes"
Si quelques manifestants arborent des gilets fluos, en référence au mouvement des "gilets jaunes", tous ceux rencontrés par Europe 1 répètent qu'ils n'appartiennent à ce mouvement. C’est le cas de Christophe, venu de Valenciennes dans le Nord. "Même si on assimile ce mouvement-là aux gilets jaunes, aujourd'hui, c'est le convoi de la liberté", explique-t-il, et enchaîne : "Quand on voit qu'il y a des gens de Marseille, Montpellier, qui sont remontés à Paris, ce n'est pas pour rien".
Tous les participants au "convoi de la liberté" souhaitent poursuivre la mobilisation. Certains prendront la route samedi soir en direction de Bruxelles, où là aussi, la mobilisation n'est pas la bienvenue.