Emmanuel Macron a effectué une visite surprise mardi à Marseille, pour lancer la première d'une dizaine d'opérations "place nette XXL" qui devraient s'étendre sur plusieurs semaines en France. Pour l'instant, dans la cité phocéenne, peu de drogue a été saisie et les trafiquants font leur business ailleurs.
Une centaine d'interpellations, quatre armes et huit kilogrammes de cannabis saisis… L’opération "place nette XXL" en cours à Marseille livre ses premiers résultats. Même si ces chiffres sont en réalité une goutte d’eau face à l’ampleur du narcotrafic, l’effet sur le terrain est bien visible avec 896 policiers et gendarmes engagés hier. La partie est loin d’être gagnée, car une partie des dealers marseillais a déjà quitté la cité phocéenne.
Des réseaux marseillais partout en France
Les policiers antistupéfiants sont parfaitement conscients que les trafiquants dirigent leurs points de deal depuis l’étranger. Ils ont commencé il y a deux ans à orienter leurs équipes locales vers la conquête de nouveaux territoires, comme Nîmes, Montpellier, Avignon ou Aix-en-Provence.
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Les têtes de réseau se sont disséminées partout en France et leur "savoir-faire" s'exporte dans les régions les plus reculées. Un dealer phocéen a par exemple été interpellé la semaine dernière à Montgermont, près de Rennes. "Avec leur étiquette de Marseillais, ils foutent la trouille à tout le monde, y compris aux dealers locaux", observe un enquêteur.
À Nîmes , les Yoda et la DZ mafia, les deux grands clans ennemis de Marseille, ont racheté plusieurs points de deal et poursuivent leur vendetta par procuration sur le bitume nîmois. Cette opération "Place nette XXL" risque d’accélérer cette tendance à l’éparpillement dans l’arrière-pays, jusqu'à ce que les dealers reviennent chez eux dans les quartiers Nord, une fois que les policiers et les gendarmes auront baissé la garde.