Une semaine après le début de l'opération Wuambushu, le bilan est pour l'instant mitigé pour le ministère de l'Intérieur. Peu de personnes en situation irrégulière ont été expulsées. Le ministère de l'Intérieur évoquait le chiffre de 20.000 expulsions en quelques mois. Ce chiffre a été divisé par deux.
À Mayotte, ce week-end pour soutenir l'opération Wuambushu certains habitants ont entonné la Marseillaise et scandait le slogan "Nous sommes Français". Cette mobilisation a été saluée sur Twitter par le ministre de l'Intérieur qui tient les comptes des interpellations de délinquants sur l'île.
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Les Comores en travers de l'opération
Une semaine après le début de cette opération de sécurisation et d'expulsion des clandestins, le bilan est loin des ambitions affichées au début par Gérald Darmanin. Si la présence des forces de l'ordre sur l'île, 1.800 au total est bien visible, il n'y a pour l'instant que peu d'expulsions de personnes en situation irrégulière. C'était l'un des objectifs de Gérald Darmanin . Il était question, il y a encore une dizaine de jours, de 20.000 expulsions en quelques mois, avant que ce chiffre ne soit divisé par deux.
Les ambitions pourraient encore être revues à la baisse. En effet, les Comores bloquent toujours le retour de leurs ressortissants, alors que la majorité des immigrés clandestins sur l'île sont comoriens. La préfecture de Mayotte se concentre donc sur d'autres nationalités. Dimanche, huit Malgaches ont été reconduits à la frontière depuis le centre de rétention administrative.
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Sur le volet sécuritaire, la lutte contre la délinquance se poursuit. Un homme considéré comme l'une des figures des bandes criminelles sur l'île a été interpellé. Activement recherché, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt après une condamnation à sept ans de prison. Cette information a été confirmée par le ministre de l'Intérieur sur Twitter.