Fabien Reyal 1280 5:00
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Mathilde Belin , modifié à
Fabien Reyal, chef de service de chirurgie-oncologie à l’Institut Curie à Paris, appelle sur Europe 1 à créer plus de structures médicales spécialisées dans le traitement des cancers, pour soigner les patients. 
INTERVIEW

Opérer des cancers ne s’improvise pas : tel est en substance le message d’alerte lancé par treize chirurgiens dans une tribune publiée lundi sur Europe1.fr. Dénonçant des opérations chirurgicales "illégales", exercées par des établissements non autorisés, l’initiateur de la tribune rappelle sur Europe 1 les conséquences pour le patient. "On a démontré par de multiples publications scientifiques que se faire opérer par des chirurgiens non spécialisés, c’est prendre un risque pour le patient de plus grand décès de son cancer", souligne au micro de Matthieu Belliard le professeur Fabien Reyal, chef de service de chirurgie-oncologie à l’Institut Curie à Paris.

"L’acte chirurgical par lui-même peut être délétère s’il n’est pas fait de manière adaptée. C’est difficile de reprendre ces chirurgies si la chirurgie initiale n’a pas été bien faite", illustre le médecin. Mais au-delà du seul geste chirurgical, l’environnement médical d’un patient traité pour un cancer dans une structure non spécialisée peut être préjudiciable pour la qualité des soins. "La chirurgie du cancer ne peut pas être faite n’importe comment et n’importe où", alerte Fabien Reyal, en appelant à créer davantage de structures spécialisées.

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Créer davantage de structures médicales spécialisées. "Une prise en charge de qualité du patient, ce sont des chirurgiens qui ont une pratique transdisciplinaire, dans un environnement très spécialisé. Le propos n’est pas d’exclure (ces médecins) mais (…) de créer des structures pour qu’ils se regroupent, pratiquent avec un plus gros volume de patients pour augmenter leur technicité, et qu'ils soient intégrés dans un parcours multidisciplinaire", souligne le Pr Reyal, assurant que cela permettra d’"améliorer la qualité des traitements".

Et le professeur de prévenir : "La maladie est de plus en plus complexe. Il n’y a pas un cancer, mais de multiples cancers. Et pour donner cette qualité de soins, il n’y a que des structures spécialisées qui peuvent le faire. Aujourd’hui, il y a beaucoup trop de Français qui ne bénéficient pas d’une prise en charge chirurgicale de qualité".