Orange inaugure son nouveau navire de réparation de câbles sous-marins

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Aurélien Fleurot (envoyé spécial à la Seyne-sur-Mer) / Crédit photo : ISSOUF SANOGO / AFP

Cela représente 1,3 million de kilomètres, soit 33 fois le tour de la Terre : les câbles sous-marins sont indispensables au bon fonctionnement de notre quotidien connecté. Pour cela, il faut que ces 486 câbles sous-marins soient en bon état. Et pour en assurer la maintenance et la réparation, la France vient de se doter d'un "navire câblier" de nouvelle génération. Propriété d'Orange, le "Sophie Germain" vient d'être inauguré à la Seyne-sur-mer, dans le Var.

"Le navire est prêt à partir 24h/24h." Et l'intervention se doit d'être rapide ! Que ce soit à quelques heures au large de Marseille ou loin, en mer Rouge... Zone couverte par le "Sophie Germain", doté d'un robot sous-marin de nouvelle génération. 

"Cet outil va pouvoir faire une tranchée jusqu'à 3 mètres de profondeur. Ce qui permet une très bonne protection", explique Emmanuel Decugis, directeur technique des navires d'Orange Marine.

Des câbles essentiels

Les câbles sont le plus souvent abîmés accidentellement par des ancres de bateaux. "Donc là, vous avez une simulation d'un câble qui vient d'être accroché, et amené à bord. Là, c'est vraiment un câble de fibre optique. Admettons que le défaut soit 1km plus loin, on va plonger avec le robot sous-marin pour trouver le défaut", détaille le directeur technique des navires. 

Pour la France, c'est un enjeu de souveraineté face aux GAFAM et un enjeu majeur de connectivité. "Ces câbles-là sont essentiels, vous prenez le séisme récent au Maroc, pour appeler, ça ne passe pas par les satellites, ça passe par les câbles sous-marins. Et quand il y a un afflux comme ça de trafic, il faut absolument qu'on ait ces infrastructures qui permettent d'assurer la continuité des communications, de l'internet entre les pays", rappelle Christel Heydeman, directrice générale d'Orange.

Le "Sophie Germain" vient compléter une flotte de sept navires près deux ans de travaux et un coût de 50 millions d'euros.