Ouragan Irma : à Saint-Martin, "le vent fait siffler et craquer la maison"

© RICHARD BOUHET / AFP
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A.H. , modifié à
REPORTAGE - Xavier Yvon, reporter à Europe 1, est actuellement à l'abri dans une maison sur les hauteurs de Saint-Martin, balayée par l'ouragan Irma. À 8 heures, les rafales atteignaient déjà 200 km/h.
REPORTAGE

"Les palmiers bougent comme si c'était des brins d'herbe". Notre reporter Xavier Yvon est actuellement sur l'île de Saint-Martin, dans les Antilles françaises, où le monstrueux ouragan Irma fait rage depuis quelques heures, mercredi. Abrité sur les hauteurs de l'île, chez une habitante, il a fait état dans le journal de 8 heures d'Europe 1 des effrayantes rafales qui balaient la zone, alors que le plus gros de l'ouragan n'est pas encore passé.

"On devrait tenir". À 1 heure du matin (7 heures en métropole), le correspondant d'Europe 1 évoquait des rafales à 100 km/h. Une heure après, elles atteignaient déjà 200 km/h. "Le vent fait siffler et craquer la maison où je me trouve", a-t-il témoigné. Michelle, son hôte, se rassure : "La maison est costaud, elle tient le choc. Sinon, j'aurais dû évacuer. J'ai baissé tous les volets anticycloniques. On devrait tenir, mais c'est la première fois qu'il y a un ouragan avec une telle intensité", atteste-t-elle. Vers midi, heure métropolitaine, des rafales à plus de 300 km/h viendront taper les fenêtres et les murs. Pour comparaison, c'est la vitesse d'un TGV.

Des quartiers évacués. Mais sur l'île, tout le monde n'a pas les moyens d'avoir une maison en béton. Dans certains quartiers très pauvres, des habitations très précaires faites de taules ou de bois devraient être les premières victimes. Les autorités craignent qu'elles soient rasées. Selon Xavier Yvon, passé dans la zone quand il était encore possible de circuler, quelques habitants ont fait le choix de rester coûte que coûte, malgré l'ordre d'évacuer. La nuit va être encore très longue, et le pire est à venir.