Ouragan Irma : "Saint-Martin est un paradis, c’est devenu l’enfer", raconte une habitante

Les dégâts sont considérables à Saint-Martin.
Les dégâts sont considérables à Saint-Martin. © Xavier Yvon/Europe 1
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Xavier Yvon, envoyé spécial à Saint-Martin et , modifié à
Une habitante de l’île de Saint-Martin décrit les terribles heures vécues lors du passage de l’ouragan... et l'inquiétude des habitants, qui attendent toujours les secours.
TÉMOIGNAGE

A Saint-Martin, les habitants n’en croient toujours pas leurs yeux. Sophie, une habitante, a raconté les longues d’heures d’angoisse vécues pendant le passage de l’ouragan Irma. "Je me suis promis de recroire en Dieu et de retourner à l’Eglise. Saint-Martin est un paradis, et c’est devenu l’enfer", a-t-elle témoigné, la voix tremblante, jeudi sur Europe 1.

"Il y aura beaucoup de morts." "On s’est préparés avec sérieux avec un ami, dès la semaine dernière. On avait fait les courses, et on avait fait des bisous à tous les nôtres avant l’alerte violette. C’était assez supportable, puis c’est devenu assez dur. On ne sait pas d’où ça vient tous ces bruits. On dirait qu’il y a des monstres dehors", décrit Sophie.

"L’eau passait partout, mes voisins d’en-dessous avaient 1 m 20 d’eau et ont nagé durant des heures. Plusieurs petits voisins ont nagé avant que ça se calme. Quand l’œil est passé au-dessus de nous il y a eu un peu de répit, et tout le monde s’est réfugié chez moi et chez des voisins. Un voisin du dessus a pris un impact et est blessé. Il y a beaucoup de gens blessés. Il y aura beaucoup de morts aussi."

"Il faut que l’armée vienne vite". Sophie dit également craindre les prochains jours, et attend impatiemment l’arrivée des secours et de l’armée. "On a peur de ne pas avoir d’eau, de nourriture. On a peur des braquages. Il faut absolument que l’armée vienne vite", supplie-t-elle. "Je craignais surtout l’après. Ils sont prêts à vous flinguer pour de l’eau et de la nourriture. C’est ça la plus grosse crainte. Notre plus grosse peur c’est de sécuriser. Il faut survivre", a conclu Sophie.