"L'impact sera sans doute important", prévenait Jacques Witkowki, directeur général de la sécurité civile, avant que l'ouragan Maria frappe la Guadeloupe. Les vents ont depuis atteint les côtes de l'île française. Mais selon la ministre des Outre-mer Annick Girardin, invitée d'Europe 1, mardi midi, il est encore trop tôt pour connaître l'ampleur des dégâts.
"Pas d'information suffisante" pour l'instant. "Les premières reconnaissances vont avoir lieu dans les heures qui viennent sur la Guadeloupe et je pense notamment à l'archipel des Saintes, qui pose de vraies questions parce qu'on voit bien son isolement, comme à Saint-Martin....", explique Annick Girardin. "Nous n'avons pas encore d'information suffisante. Ce que je veux vous dire c'est qu'on suit la situation heure par heure."
" Nous savons déjà que ça a soufflé et que des inondations et des coupures d'électricité ou de téléphone ont eu lieu "
"Les Saintes et Marie-Galante" particulièrement touchées ? "La Martinique a été touchée, mais les dégâts restent à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre", poursuit la ministre. Un premier bilan fait état de dégâts matériels peu importants et de deux blessés légers. "Pour la Guadeloupe, nous savons déjà que ça a soufflé et que des inondations et des coupures d'électricité ou de téléphone ont eu lieu. Mais les préoccupations, c'est vraiment les Saintes et Marie-Galante."
Pas de polémique sur l'anticipation. Critiqué pour sa mauvaise anticipation du passage d'Irma à Saint-Martin et Saint-Barthélémy, le gouvernement a-t-il pris la mesure du danger représenté par Maria ? "On n'est pas du tout dans les mêmes problématiques", répond Annick Girardin. "La Guadeloupe et la Martinique avaient déjà sur leur territoire un certain nombre de gendarmes, de pompiers, de policiers... On n'est pas dans le même cas que Saint-Martin qui est davantage isolée." La ministre devrait se rendre en Guadeloupe "le plus vite possible", "avec à la fois du matériel et des forces" spécialisées dans la gestion de ces crises.