En septembre, la prison de Rennes inaugurera le premier Quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) pour femmes de France. Le principe ? Créer une aile totalement étanche des autres quartiers pour éviter le prosélytisme. Même les salles de sport et la promenade seront à part. Depuis 2016, six quartiers de ce type existent déjà dans les prisons françaises mais ils sont, pour l'instant, réservés aux hommes détenus.
Le Quartier de prise en charge de la radicalisation pourra accueillir jusqu’à trente femmes à terme, six doivent arriver à la rentrée. Elles resteront six mois, renouvelables. Selon les premiers retours d’expérience sur les hommes, il faut au minimum 18 mois pour que le travail effectué dans ce quartier spécial des prisons porte ses fruits.
Une surveillance renforcée
L’objectif est clair : désengager ces femmes de la violence terroriste à l’aide de rencontres avec des psychologues, d’atelier sur l’estime de toi ou encore sur la place des femmes dans la société… Un médiateur du fait religieux interviendra également auprès de ces femmes incarcérées.
Ces détenues spécifiques seront surveillées par une quinzaine de gardiens, tous volontaires. Ils ont été spécialement formés pour effectuer ce travail. Certains gestes ne se font pas comme en détention classique. L’ouverture des cellules, par exemple, est réalisée par un binôme, pour plus de sécurité. En France, les femmes ne représentent que 3% de la population carcérale au total, tous faits confondus.