Le procès du frère de Mohamed Merah, qui a tué en mars 2012 au nom du djihad trois militaires, un enseignant et trois enfants d'une école juive avant d'être abattu par la police, s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris.
Appel à un "climat apaisé". Abdelkader Merah est jugé pour "complicité" des assassinats terroristes commis par son frère. Les assassinats de Merah étaient les premiers attentats djihadistes commis en France depuis ceux du GIA algérien en 1995. "Les faits sur lesquels nous allons nous prononcer sont terribles", a expliqué le président Franck Zientara en demandant aux parties au procès et au public à ce que les débats, prévus sur un mois, se déroulent dans "un climat apaisé empreint de dignité".
A-t-il facilité la "préparation" des crimes ? L'enjeu principal du procès sera de déterminer le rôle exact joué par Abdelkader Merah, 35 ans, dans les tueries exécutées en solo par son frère. L'homme est accusé d'avoir "sciemment" facilité "la préparation" des crimes de son frère en l'aidant notamment à dérober le scooter utilisé lors des faits.
Réclusion à perpétuité ? A ses côtés comparaît un délinquant toulousain, Fettah Malki, 34 ans, à qui il est reproché d'avoir fourni à Mohamed Merah un gilet pare-balles, un pistolet-mitrailleur et des munitions utilisés par le tueur. Les deux hommes sont également poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste. Ils ont reconnu la matérialité des faits mais contestent avoir connu les intentions criminelles du djihadiste. Abdelkader Merah risque la réclusion criminelle à perpétuité, Malki, vingt ans de prison.