L'horloge tourne. A 18h, mardi, il sera trop tard : les étudiants de terminale qui souhaitent faire des études supérieures n'ont en effet plus quelques heures pour inscrire leurs vœux sur la nouvelle plateforme Parcoursup. Certains ont bouclé leurs choix à minuit lundi soir, après avoir modifié trois fois leurs vœux, aidés par des parents au visage cerné. Beaucoup d'élèves y ont en tout cas passé leur week-end.
La pression. Au lycée Camille Sée, dans le 15e arrondissement de Paris, on applique la tolérance zéro pour les plus retardataires. Les professeurs ont mis la pression sur les élèves pour que les dix vœux de chaque élève ne soient pas validés à la dernière minute. Alice témoigne : "Ils nous mettent la pression, dans le sens où si on n'avait pas rempli Parcoursup avant l'heure, on avait le droit à des heures de colle, à des appels aux parents. En plus, ça demande du temps parce qu'il faut donner les bulletins depuis la 5e, le bulletin d'impôts des parents, etc. Et la plupart du temps, ce sont des papiers pas faciles à trouver. C'est du boulot !"
Calendrier Parcoursup. Crédit : Paul DEFOSSEUX, Jean-Michel CORNU / AFP
Des avis des profs. Les élèves ont par ailleurs jusqu'au 31 mars pour finaliser leur dossier. Difficulté supplémentaire : ils doivent cette année rédiger quelques lignes de motivation pour chaque vœu, dans une fenêtre dédiée sur le site, joindre les documents éventuellement demandés par une formation, et ne surtout pas oublier de confirmer leurs vœux. De leur côté, les professeurs et chefs d'établissement vont remplir une fiche baptisée "Avenir", en donnant leur avis sur les vœux inscrits par les élèves.
Les réponses commenceront à tomber le 22 mai et le processus se fera au fil de l'eau, et non à dates fixes comme l'an dernier. Le ministère a pour objectif qu'au moins deux-tiers des réponses tombent avant les épreuves écrites du bac qui démarrent le 18 juin.