Les classes préparatoires aux grandes écoles sont dans l'incertitude à peine deux mois avant la rentrée. Alors que la plupart des établissements ferment leurs portes à la fin de la semaine, vacances obligent, aucun d'entre eux n'a la certitude de voir d'ici là ses effectifs remplis en raison du nouveau système Parcoursup. "C'est un peu comme un embouteillage où tout le monde bloque tout le monde", résume un chef d'établissement auprès d'Europe 1.
Une série de blocages. Entre les élèves qui mettent un vœu en attente, avec l'espoir d'être admis dans un autre établissement, et ceux qui sont déjà admis mais qui ont oublié de changer le statut de leurs autres vœux, ce sont des milliers de places qui se retrouvent bloquées, sans être nécessairement déjà prises. Or, ce jeu de chaises musicales n’est pas sans effet pour le personnel éducatif, déjà plongé dans la préparation du mois de septembre.
Des classes à moitié remplies. Par exemple, dans le prestigieux lycée du Parc à Lyon, un tiers des places en prépa sont toujours vacantes. En conséquence, "la préparation de la rentrée va se faire différemment des années précédentes", explique le proviseur Pascal Charpentier. "Si on prend le cas des classes préparatoires, qui avaient l'habitude d'envoyer la liste des ouvrages à lire pendant l'été, rien n'empêche d'écrire aux candidats qui ont dit qu'ils viendraient peut-être pour leur donner les informations". À l'échelle du pays, seules 50% des inscriptions ont été confirmées, contre 90% à la même période les autres années.
Retarder la rentrée ? Pascal Charpentier appelle donc les futurs étudiants à faire rapidement un choix définitif sur Parcoursup. Car pour l'heure, il n'est pas question pour ce chef d'établissement de décaler la rentrée prévue le 3 septembre. Si d'autres dirigeants de classes préparatoires ont demandé le report de celle-ci de quinze jours, la situation pourrait toutefois s'améliorer dans le courant de la semaine.