Ils sont encore nombreux à ne pas être fixé pour la rentrée prochaine. Plus de 94.000 bacheliers attendent toujours une réponse de la part des établissements d'enseignement supérieur alors que la phase principale de Parcoursup prend fin ce vendredi à minuit.
Selon le dernier décompte du ministère de l'Enseignement supérieur, 94.187 candidats sur un total de 936.000 n'avaient pas vendredi d'offre d'affectation. L'an dernier, ils étaient 91.178 candidats en attente de proposition, sur un total de 841.518. Durant la phase principale d'admission sur Parcoursup, qui s'achève à minuit, les candidats ont pu formuler jusqu'à 10 vœux, sans les classer par ordre de préférence.
Le retour de la hiérarchie des vœux
Mais cette année, à compter de vendredi soir, suite à la publication d'un décret le 23 juin, Parcoursup réintroduit le classement des vœux. Cette nouveauté signifie qu'entre le 15 juillet et le 18 juillet 2022, les candidats qui se trouvent toujours sur les listes d'attente devront hiérarchiser ces vœux.
Puis, à compter du 19 juillet, les établissements qui ont des places disponibles pourront leur adresser automatiquement des propositions d'admission. Les candidats auront ensuite 48h pour y répondre. En cas de proposition, tous les établissements classés après dans l'ordre de préférence seront automatiquement supprimés. Les candidats qui ont accepté une proposition peuvent néanmoins conserver une partie ou la totalité de leurs vœux en liste d'attente.
Cette hiérarchisation des vœux ne s'applique toutefois qu'aux établissements sélectionnés lors de la phase d'admission principale. Les vœux formulés lors de la phase complémentaire, qui court du 23 juin jusqu'à la mi-septembre, ne sont pas concernés.
"94.000 candidats sur le carreau, c'est énorme"
Pour Hervé Christofol, membre du bureau national du Snesup-FSU, le syndicat de l'enseignement supérieur, cette mesure de hiérarchisation des vœux va dans le bon sens. "Cela permet de réduire les délais d'affectation, aujourd'hui artificiellement allongés par les listes d'attente", explique-t-il.
"Mais pour être vraiment efficace, il aurait fallu le mettre en place dès le début de la procédure et pas seulement à la fin, où il ne va concerner que les derniers candidats en attente d'une formation", regrette-t-il. Hervé Christofol déplore toutefois que "cette année soit aussi mauvaise que la précédente : il y a encore plus de 94.000 candidats sur le carreau, c'est énorme".
Selon lui, "cela n'est que le résultat d'une politique de ne pas ouvrir assez de places dans les formations les plus plébiscitées, telles que le droit, la psychologie, la santé ou encore les Staps".