Faut-il être en permanence rassurant avec ses ados, se la jouer cool pour éviter les conflits ? Ce sont des questions que nombre de parents se posent, à l'adolescence de leurs enfants. Dans l'émission Bienfait pour vous, le docteur Arnault Pfersdorff, médecin pédiatre et auteur de Vous, Parents, et Clémence Prompsy, psychologue spécialisée chez les adolescents, répondent à ces questions en évoquant les bons comportements à adopter et ceux qu'il est préférable d'éviter.
Ne pas être trop proche de son ado
Le docteur Arnault Pfersdorff conseille d'abord de "ne pas être copain avec ses enfants". "J'observe des parents qui veulent être trop proche de leurs ados. Non, c'est le jeune qui va peut-être franchir certains pas pour associer le parent", explique-t-il auprès de Julia Vignali et Mélanie Gomez. Toutefois, même s'il y a une crise d'adolescence, "on doit toujours garder le contact. Le parent doit toujours être là", insiste le médecin pédiatre.
En effet, "l'adolescent doit savoir qu'il pourra compter sur le parent, la mère ou le père, même s'il est taiseux, même s'il s'enferme dans sa chambre et qu'il ne communique pas... Il faut toujours conserver le contact", souligne le docteur Arnault Pfersdorff. Pour garder ce lien, le médecin préconise de ne pas le faire de manière exagérée, "dire toutes les cinq minutes 'Tu peux compter sur moi'", mais plutôt de "laisser venir".
Comment bien garder le contact
Clémence Prompsy opine : "Etre ami(e) avec son ado, c'est peut-être une mauvaise idée parce qu'ils ont besoin de faire leurs propres expériences". Selon la psychologue, "ce qui est très important pour garder le lien, c'est que quand ils viennent vers nous, on essaye de ne pas être dans le jugement et dans la morale". Un exercice qui peut s'avérer compliqué. Pour cela, Clémence Prompsy recommande la lecture de l'ouvrage Parler pour que son ado écoute, et écouter pour que son ado parle, "qui marche encore très bien".
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"L'idée (de ce livre), c'est d'ouvrir le débat sur les émotions, sur ce qu'on a pu vivre - 'Tu t'es senti(e) triste, humilié(e)' - et ensuite de proposer son aide - 'Est-ce que tu veux que je t'aide à intervenir ? As-tu des idées de solutions ?'", détaille la psychologue spécialisée chez les adolescents.