"On peut amener des affaires, mais on doit jouer avec tout seul". Malgré de nombreux changements, le million et demi d'élèves de maternelle et de primaire qui ont repris le chemin des classes ont connu une journée globalement sans accroc.
S'ils n'étaient qu'une cinquantaine dans l'école primaire de la Somme à Bordeaux, contre 360 habituellement, la majorité des élèves ont passé la grille de l'établissement avec le sourire. Heureux d'avoir revu leur enseignant, et une partie de leurs camarades, malgré une toute nouvelle organisation, comme a pu le constater Europe 1.
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"C'est un peu compliqué les distances"
"La cour est coupée en quatre, il y a les bleus, les rouges, et chaque couleur a sa partie", raconte Gabriel, un élève. Si l'espace est compartimenté, "on ne peut plus courir, parce que sinon ce n'est plus un mètre de distance entre nous qu'il faut respecter, mais 10", détaille-t-il. Quant à l'intérieur des classes, il explique qu'une table sur deux est vide.
De toutes les mesures mises en place par cette école élémentaire, c'est la distanciation physique qui semble gêner le plus les écoliers. "C'est un peu compliqué les distances", confirme de son côté Anna, qui trouve "un peu bizarre qu'il y ait moins de monde" dans son école.
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Des parents tranquillisés
Pourtant, cette distanciation est au cœur du protocole sanitaire de réouverture des écoles, et elle est même visible au-delà des grilles. Devant l'établissement, des pétales de fleurs ont ainsi été peintes sur le sol pour faciliter le respect par les parents du mètre de distance.
Une des nombreuses mesures mises en place par l'école primaire, de quoi rassurer les parents. "Ça a été une longue tergiversation, et si pour une question d'organisation on avait besoin que les enfants reprennent les cours, la peur du virus est toujours présente", confie une mère à l'heure de la sortie des classes. "Ceci étant, l'école a été très rassurante."
"Être à l'école, c'est bien mieux qu'à la maison"
"On a eu une bonne communication de la part de l'école", confirme de son côté un père venue chercher sa fille "très contente de retrouver sa maîtresse et ses copines". Un sentiment que partage également la mère d'Héloïse, 8 ans, qui vit dans les Yvelines.
"Le protocole est bien respecté, très visible au niveau du marquage, de la circulation pour les enfants. Il y a aussi des horaires décalés en fonction des niveaux, c'est très rassurant." Une première journée qui a en tout cas ravi la petite Héloïse, qui "préfère être à l'école, c'est bien mieux qu'à la maison".