À trois mois de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, la flamme olympique va désormais voyager d'Athènes, à bord du Belem, jusqu'en France. Dans l'Hexagone, les préparatifs commencent à se concrétiser, notamment dans les aéroports parisiens et en particulier à Roissy-Charles de Gaulle, où se jouera un moment extrêmement complexe à la fin des JO : gérer le départ massif des délégations après la cérémonie de clôture, en 72 heures.
145 personnes pour gérer des milliers de bagages
Car la tâche est immense, notamment au niveau des bagages. Pour l'occasion, l'aéroport a mis en place une immense tente blanche de 8.000 m2, prête à recevoir des dizaines de milliers de bagages, dont 17.000 seront considérés comme hors format.
"Il va y avoir des kayaks, des vélos, les perches... Tout ça, ça ne rentre pas dans les machines classiques", explique au micro d'Europe 1 Sébastien Malaussène, qui va orchestrer ce balai inédit dans les aéroports parisiens. "Donc, on a eu besoin de mettre en place un processus dédié pendant les jeux", poursuit-il. Jusqu'à 145 personnes travailleront en même temps dans cette "Bagage Factory" qui restera ouverte 24 heures sur 24.
Une structure qui devrait perdurer
Avant le départ, l'enregistrement se passera au Village olympique, pour ne pas perturber le rythme habituel des vacanciers, explique Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP. "L'objectif est de traiter les bagages en dehors du flux des passagers normaux, puisque tout notre objectif pendant les Jeux, c'est de donner la meilleure qualité de service et aux délégations et aux centaines de milliers de passagers", assure-t-il.
Au total, l'aéroport de Roissy a investi près de 50 millions d'euros pour faire face aux bagages des athlètes. Et après les Jeux, les machines resserviront dans d'autres terminaux et l'immense tente permettra de mettre à l'abri du matériel pendant l'hiver.