Le marché de Noël des Champs Elysées à Paris n'existera plus sous sa forme actuelle. La Ville de Paris a décidé d'en finir, dès cette année, avec le marché de Noël des Champs Elysées tel qu'on le connaît, dont la gestion est confiée de longue date au "roi des Forains" Marcel Campion. Ce dernier a répliqué en dénonçant jeudi une "résiliation parfaitement injustifiée".
L'exécutif parisien, dirigé par Anne Hidalgo, soumettra au vote du Conseil de Paris la semaine prochaine un voeu actant la non-reconduction de la convention d'occupation du domaine public signée en 2015 avec la SARL Loisirs Associés de Marcel Campion, qui arrive au terme de ses deux premières années. La Ville souhaite "varier les modalités d'animations de l'espace public dans ce secteur", indique le texte.
"Réflexion pour un changement de modèle." "Nous voulons engager la réflexion pour un changement de modèle", a précisé le premier adjoint Bruno Julliard jeudi devant la presse, et améliorer "l'offre d'animation et l'offre commerciale sur cette avenue exceptionnelle". Si un futur modèle est encore à inventer, "il est peu probable qu'il n'y ait rien" d'organisé sur les Champs Elysées ce Noël, a-t-il poursuivi.
La décision de la Ville n'a aucun rapport avec l'instruction en cours contre le "roi des Forains", selon Bruno Julliard. Marcel Campion a été mis en examen dans une enquête sur une convention passée avec la Ville, qui s'est portée partie civile, pour l'installation de sa célèbre grande roue à la Concorde.
Dans une lettre ouverte à Anne Hidalgo, Marcel Campion a qualifié cette nouvelle de "très désagréable". "Aucun manquement" à ses obligations, dont le paiement d'une redevance de 700.000 euros, n'est à relever, dit le "roi des forains". La non-reconduction de la convention d'occupation, "parfaitement injustifiée", devra donner lieu à remboursement "sans délai" des investissements effectués (eau, électricité, sécurité, etc) et à des dommages et intérêts, écrit Marcel Campion qui, sans réponse formelle de la mairie, affirme qu'il commencera à organiser la manifestation.