Paris rejoint la liste des candidats à l'accueil de la future Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d'argent, a annoncé mardi le ministère de l'Économie et des Finances. Si le processus de candidatures n'est pas encore formellement ouvert, quatre autres villes ont d'ores et déjà déclaré publiquement leur intérêt : Francfort, Vienne, Madrid et Vilnius.
"Nous hébergeons déjà l'Agence bancaire européenne et le Groupe d'Action Financière, organismes avec lesquels [la future Autorité] aura des interactions nombreuses et fructueuses", a souligné le ministère dans un communiqué, pour justifier sa candidature.
Les atouts de la ville de Paris
Le ministère de l'Economie a également invoqué les atouts de la ville de Paris en matière d'immobilier, de liaisons aériennes et ferroviaires et, pour les futurs salariés, en matière d'emploi pour les conjoints, et d'offres éducatives et culturelles. Aujourd'hui, la lutte contre le blanchiment au niveau européen se fait à travers des directives qui sont ensuite transposées dans les législations des 27 pays membres de l'Union européenne.
>> LIRE AUSSI - ARCHIVES - «Arnaque au président» : 2,5 millions d’euros détournés d’une société de production de cinéma
"Chaque pays a ses propres dispositifs de mise en œuvre", et " il n'y a pas de mise en œuvre harmonisée", a expliqué dans un brief à la presse Robert Ophèle, ex-président de l'Autorité des marchés financiers et responsable du projet de candidature de Paris. L'Autorité soutiendra également les superviseurs nationaux sur l'application des règles anti-blanchiment par "les intermédiaires financiers les plus sensibles", a ajouté Robert Ophèle. Une décision est attendue pour la fin du premier semestre 2023.