C'est une nouvelle étape dans le bras de fer entre Paris et Airbnb. A partir du 1er décembre, si vous souhaitez louer un logement meublé touristique via un site de réservation en ligne, vous devrez impérativement vous enregistrer auprès des services de la ville. Le but : contrôler qu'un propriétaire ne dépasse pas les 120 nuitées de location par an. En ligne de mire, Airbnb, accusé par la mairie de Paris de vider certains quartiers du centre-ville de ses habitants notamment. Cette nouvelle mesure doit être appliquée à Bordeaux à partir du 1er mars.
"L'antidote au marché classique". Une nouvelle réglementation critiquée par Pierre Hautus, directeur de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), qui dénonce une fausse solution pour répondre à la problématique du logement à Paris. "Airbnb, si cela fonctionne, (...) c'est parce que c'était avant tout simple", rappelle Pierre Hautus sur Europe 1. Qui poursuit : "Récupérer son bien, quand on le souhaite, au moment où on le souhaite ; être payé d'avance, pouvoir fixer la caution que l'on veut... Ça peut paraître ultra-libéral, mais c'est, en réalité, devenu l'antidote au marché classique pour le propriétaire-bailleur."
Une crise de l'offre. Selon le directeur de l'UNPI, Airbnb permet à des propriétaires, "qui ne seraient pas dans la location classique", de louer leur résidence principale ou secondaire. "(Airbnb) ne détruit pas d'offre locative", assure Pierre Hautus, qui estime que plus de réglementation "ne résout pas les problématiques" de logement à Paris. Pour ce dernier, Paris est davantage victime d'une crise de l'offre de son parc locatif : "Nous avons la ville la plus dense d'Europe. Il y a une concentration d'activité très forte et il y a donc une demande très forte. Les prix flambent, c'est immédiat. L'offre n'est pas assez grande pour pouvoir à toutes les demandes, c'est pour cela que les prix flambent."