Paris : gérant de brasserie, taxi ou libraire, pourquoi ils ne regretteront pas Anne Hidalgo

  • Copié
Alexis de la Fléchère Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré qu'elle ne se représenterait pas aux prochaines élections municipales, en 2026. Europe 1 a rencontré des professionnels parisiens dans différents secteurs qui pointent du doigt sa gestion de la ville, et qui disent ne pas regretter son prochain départ.

"Qu'elle ne se représente pas, je suis bien content. Malheureusement, je pense que le mal est fait", regrette Patrick. Pour ce gérant d'une brasserie du 15e arrondissement de Paris , la maire Anne Hidalgo, qui a annoncé son intention de ne pas se représenter en 2026 , va laisser derrière elle une ville abîmée aux Parisiens après 12 ans au pouvoir.

"Des rues de Paris sont complètement désertées"

"Les gens sont agressifs. Nous, on ne travaille quasiment plus en tant que commerçants. Des rues de Paris sont complètement désertées, les boutiques sont fermées parce que les gens ne peuvent pas venir en voiture, ils ne peuvent pas se garer", dénonce-t-il auprès d'Europe 1.

Et le patron de la brasserie de poursuivre : "Avant de mettre des choses en place, il faut s'assurer que les transports fonctionnent correctement, ce qui n'est pas le cas. Aux heures de pointe, c'est tellement blindé qu'il faut laisser passer trois métros avant de monter dedans. Et la circulation dans Paris, c'est du grand n'importe quoi, c'est du Far West", fustige Patrick.

Une situation économique catastrophique

Anne Hidalgo ne manquera pas non plus à ce chauffeur de taxi rencontré par Europe 1. "Au niveau du stationnement, et même la limitation de la circulation sur le périphérique à 50 km/h... Non, je ne la regretterai pas", souffle-t-il. La crainte pour de nombreux passants réside dans l'après-Hidalgo, avec un retour en arrière impossible selon ce libraire parisien. "De toute façon, les ronds-points, les zones où on ne peut plus du tout circuler, les ponts qu'on ne peut plus traverser... On ne va pas revenir en arrière, quel que soit le parti qui va la remplacer", affirme-t-il fataliste, estimant que ce serait "trop coûteux".

Si le nom de Rémi Féraud circule côté socialiste , le successeur de l'actuelle maire de Paris devra dans tous les cas composer avec une situation économique catastrophique, avec près de 9 milliards d'euros de dette.