Un campement de Roms qui avait compté jusqu'à 300 personnes, installé depuis des mois sur les rails de la "petite ceinture" dans le nord de Paris, a commencé à être évacué mardi matin.
Un campement insalubre. Aux alentours de 7h30, un premier groupe de femmes et d'enfants attendait pour embarquer à bord de bus, lors de cette opération d'expulsion de ce campement insalubre, constitué de cahutes de bois serrées sur la voie de chemin de fer désaffectée, entre la Porte de Clignancourt et la Porte des Poissonniers, dans le nord de la capitale.
Hébergements en centres d'urgence. Des hébergements seront proposés en centres d'urgence et en hôtels, prioritairement aux personnes vulnérables, aux parents d'enfants scolarisés et aux personnes se trouvant dans une démarche d'insertion, a-t-on indiqué à la préfecture de région.
Installés de force. Évacué en 2016, puis en février 2017, le bidonville qui s'était depuis reformé a connu mardi sa quatrième évacuation. L'opération était attendue, la justice ayant donné aux occupants jusqu'au 10 novembre pour quitter ce terrain appartenant à SNCF Réseau. Elle n'en était pas moins très contestée du fait de son calendrier, en pleine trêve hivernale, alors même que la loi Egalité et citoyenneté, passée en début d'année, prévoit d'étendre aux habitants des bidonvilles la suspension de toutes les expulsions pendant cette période de l'année. Mais le tribunal avait estimé que les habitants du bidonville des Poissonniers s'étaient installés de force sur le terrain, ce qui peut constituer une exception à la loi.