Le nombre de Vélib' en circulation dans la capitale "n'est pas au rendez-vous", a déploré lundi l'adjoint aux Transports de la maire de Paris, Christophe Najdovski, estimant toutefois que le ratio d'utilisation des nouveaux vélos était comparable à celui de leurs prédécesseurs.
6.000 Vélib' de moins qu'attendu
"On a dépassé les 80.000 courses par jour", avec "un ratio d'utilisation de cinq à huit usagers par jour et par vélo", a déclaré à la presse Christophe Najdovski, en marge du conseil de Paris qui se tient cette semaine. Actuellement, quelque 13.000 Vélib' sont en circulation, contre 19.000 attendus selon plusieurs sources proches.
>> LIRE AUSSI - Le Vélib' n'a pas révolutionné les transports, selon une étude
Relevant "la faiblesse du nombre de vélos disponibles", et les problèmes techniques de raccrochage des engins aux bornes, Christophe Najdovski a précisé que la mairie de Paris avait demandé à l'entreprise de "travailler sur ce point" et sur "la maintenance des vélos". En outre, de nombreuses dégradations et vols de vélos sont à déplorer, a regretté le premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, évoquant de nombreuses "incivilités".
Entre retards et difficultés techniques
En janvier 2018, le consortium Smovengo avait pris la suite de l'opérateur historique, JCDecaux, dans l'exploitation des vélos en libre-service en Ile-de-France. Mais entre stations en panne et retards d'installation, la passation a viré au cauchemar pour de nombreux utilisateurs et la mairie. Les retards dans la mise en oeuvre avaient fait planer sur Smovengo l'ombre d'une résiliation de son contrat. Mais le syndicat gestionnaire de Vélib' à Paris lui avait renouvelé sa confiance en septembre.
Dans un rapport publié en mars par l'Inspection générale de la Ville de Paris, saisie en mai 2018 par la maire PS Anne Hidalgo, avait pointé de nombreuses "faiblesses" dans "la préparation, la définition et la conduite" de la mise en place du nouveau Vélib' à Paris et sa métropole. En outre, la taille et l'"introduction de vélos à assistance électrique et dispositifs de géolocalisation avancés" avaient causé une "difficulté technique"pour la mise en place du nouveau Vélib'.