Quelque 200 policiers se sont rassemblés mardi à l'appel du syndicat Unité-SGP Police place du Palais-Royal à Paris pour "réveiller les consciences de ceux qui ferment les yeux face au mal-être des policiers". "51 suicides en 2017 et déjà 24 cette année" dans la police, a accusé Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat d'Unité-SGP Police.
"On dénonce l'immobilisme de l'administration qui depuis dix ans voit les collègues tomber et fait semblant de ne rien voir", a indiqué Eddy Sid, porte-parole du syndicat. "On nous dit que les policiers se suicident parce qu'il y a une hyper violence de la société et que comme ils ont une arme c'est plus facile de passer à l'acte. Nous voulons balayer cet argument", a-t-il ajouté, précisant que, selon un sondage effectué par le syndicat auprès de 11.000 fonctionnaires de police, "ce qu'ils demandent c'est la reconnaissance sociale".
"Plus jamais ça". Rassemblés face au Conseil d'État, en plein centre de Paris, les manifestants ont ensuite mis en scène les suicides dans la police. Au centre de la place du Palais-Royal, dix policiers, masque blanc marqué d'une larme rouge, brassard de police au bras, tombent l'un après l'autre sur un air de piano, brandissant des pancartes "Plus jamais ça", "Reconnaissance sociale, un enjeu vital".
Parmi les propositions du syndicat, "un week-end de repos sur deux" au lieu d'un sur six dans l'agglomération parisienne, la révision des cycles horaires, la "reconnaissance du travail de nuit", mais aussi des "crèches opérationnelles jour et nuit" et "une politique de logements plus audacieuse".