Économistes, chercheurs, industriels... Des personnalités internationales se retrouvent lundi à Paris pour la première réunion du "One Planet Lab", laboratoire d'idées lancé par Emmanuel Macron pour faire avancer la transition écologique.
Quatre grand thèmes à aborder. Ce "One Planet Lab" avait été annoncé par le président français en septembre lors du deuxième "One Planet Summit" à New York, réunion de pays et entreprises s'engageant pour le climat qu'il avait créée en 2017. Sous le parrainage notamment de l'économiste britannique Nicholas Stern et de l'ancien PDG d'Unilever Paul Polman, ce laboratoire doit se pencher sur quatre vastes thèmes :
- lutte contre le réchauffement climatique (en particulier baisse des émissions de CO2 liées au transport et des gaz HFC utilisés notamment par la réfrigération)
- protection des océans (lutte contre la pollution plastique et contre la pêche illégale)
- préservation de la biodiversité (notamment par le changement des pratiques agricoles)
- mobilisation de la finance
"Une pépinière d'idées". Dans le but de faire des recommandations aux décideurs politiques, mais aussi de créer une "masse critique d'acteurs pour réaliser des changements irréversibles". "Il faut voir le laboratoire comme une pépinière d'idées et de coalitions nouvelles [entre divers acteurs publics et privés] sur la transition écologique", a indiqué une source du ministère de la Transition écologique. "Et parfois ça prend, parfois ça ne prend pas".
Des propositions qui pourront ensuite faire l'objet de discussions diplomatiques. À l'issue de leur première réunion de travail lundi matin, les membres du Lab (le PDG de Danone Emmanuel Faber, la navigatrice Ellen MacArthur, la patronne de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique Cristina Pasca Palmer, l'aéronaute Bertrand Piccard, le président du WWF international Pavan Sukhdev...) présenteront des idées au président Macron à l'Élysée.
Il pourra ou non retenir certaines d'entre elles pour préparer certaines échéances internationales de 2019, en particulier le sommet du G7 à Biarritz en août et le sommet climat de l'ONU à New York en septembre, a-t-on précisé à l'Élysée. "Si l'on pense qu'il y a un potentiel important pour une idée, par exemple sur la biodiversité, il y aura un travail de démarche diplomatique à faire auprès de nos partenaires", pour faire "endosser" cette idée par les acteurs clés qui peuvent les mettre en oeuvre, a-t-on ajouté.