La mairie de Paris instaure à partir de ce lundi 4 novembre une zone à trafic limité (ZTL) dans l'hypercentre de la capitale, c'est-à-dire dans les quatre premiers arrondissements. Concrètement, la circulation sera réservée à différentes catégories d'automobilistes. Europe 1 fait le point.
Il va falloir réadapter ses itinéraires à Paris . À partir de lundi 4 novembre, la mairie instaure une zone à trafic limité (ZTL) dans l'hypercentre de la capitale , c'est-à-dire les quatre premiers arrondissements (hors certains tronçons). Comme son nom l'indique, cette zone d'environ 5,5 km2 ne sera désormais plus accessible à tous les automobilistes.
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Seuls les véhicules de secours, les bus, les taxis, les personnes à mobilité réduite, les habitants ou les personnes qui travaillent sur place, et le trafic "à destination", c'est-à-dire dont le point de départ et d'arrivée se situent dans cette zone, seront autorisés. Un automobiliste qui n'appartient à aucune de ces catégories ne pourra donc plus traverser cette zone.
Une première phase de pédagogie
Ce concept est déjà appliqué dans certaines grandes villes européennes, à l'image de Madrid, Rome ou encore Milan. En France, une ZTL plus restrictive a d'abord été mise en place dans le centre-ville de Nantes, depuis 2012. Rennes a également décidé d'en instaurer une dans le nord de son centre-ville depuis 2022.
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Les objectifs d'une zone à trafic limité sont multiples : elle doit permettre de réduire la pollution et le bruit, de "libérer de l'espace public" comme le souligne la maire Anne Hidalgo pour les piétons et les vélos, et de faciliter la circulation des personnels autorisés à y entrer. Au total, 7 à 30% du volume de circulation devrait être réduit, selon les secteurs, dans les quatre premiers arrondissements de Paris.
Dans les premiers jours, il s'agira d'"une première phase de pédagogie, avant une seconde phase de contrôle de verbalisation", précise la mairie, qui a développé un système de cartes de résidents et d'auto-déclaration en ligne. En cas de non-respect, les automobilistes s'exposent à des amendes de 135 euros.