L'Arc de Triomphe, dégradé lors des violences qui ont émaillé la mobilisation des "gilets jaunes" le 1er décembre, rouvrira mercredi aux horaires habituels, a annoncé mardi le Centre des monuments nationaux (CMN) dans un communiqué.
Les équipements indispensables rétablis. "Tous les réseaux et équipements indispensables à la sécurité et au bon fonctionnement du monument auront été rétablis et révisés. Certains éléments mobiliers, notamment ceux de la librairie-boutique, auront fait l'objet de réparations provisoires dans l'attente d'une remise à neuf", précise le communiqué.
L’@ArcDeTriomphe@leCMN rouvrira à la visite demain mercredi 10 décembre aux horaires habituels pic.twitter.com/UgBYs1T76E
— Philippe Bélaval (@PBelaval) 11 décembre 2018
Symbole français, l'Arc de Triomphe avait été fortement dégradé le 1er décembre. Du mobilier avait été détruit, des œuvres d'art endommagées, des graffitis tagués sur les murs, les dispositifs informatiques mis hors d'usage. Emmanuel Macron s'était rendu sur place le lendemain pour constater les dégâts. Ceux-ci avaient été chiffrés à "plusieurs centaines de milliers d'euros, voire un million", par Philippe Bélaval, le président du Centre des monuments nationaux.
Une vingtaine de corps de métiers à l'oeuvre. Les équipes du Centre des monuments nationaux ainsi qu'"une dizaine d'entreprises représentant une vingtaine de corps de métier" (maçonnerie, menuiserie, peinture, ferronnerie, serrurerie, plomberie, électricité...) ont œuvré à la remise en état du monument, souligne le CMN.
Des œuvres endommagées. Un buste en marbre de Louis Philippe, qui avait été abîmé avec de la peinture, "a pu être nettoyé", tandis que "les autres œuvres plus fortement endommagées font actuellement l'objet d'une restauration", ajoute-t-il. Un buste de Napoléon sera mis en dépôt par la Fondation Napoléon pour remplacer celui qui avait été endommagé.
L'état de l'@ArcDeTriomphe ne permet pas une réouverture dans l'immédiat. @leCMN est mobilisé pour rouvrir en sécurité le + tôt possible. pic.twitter.com/WMycb6A5p7
— Philippe Bélaval (@PBelaval) 2 décembre 2018
Des dégâts irréparables. "Il y a eu un pillage méthodique des salles d'expositions, des statues, de la boutique, des toilettes", avait souligné Philippe Bélaval le 2 décembre. "Une maquette en plâtre des années 30, exposée dans la salle dite de l'Attique, a été réduite en miette. Le buste en marbre de Napoléon a été décapité, le moulage de la Victoire, issu d'un haut de relief, monument en pierre sculpté par François Rude, a été détruit." L'Arc de Triomphe accueille environ 1,5 million de visiteurs par an.