C'est le nouveau dispositif destiné à lutter contre la vitesse excessive sur les routes. Annoncés en octobre dernier, les premiers radars leurres viennent d'être installés sur un tronçon particulièrement accidentogène de 35 kilomètres situé sur la départementale 939, entre Arras et Le Touquet, dans le Pas-de-Calais.
Les radars déplacés. Concrètement, des panneaux annoncent des contrôles radars fréquents. Derrière ces panneaux se trouve alors un radar autonome… ou pas. Une société privée est alors chargée de le déplacer, une à trois fois par mois sur les emplacements prévus. A la fin de la semaine, onze panneaux seront déjà installés dans les deux sens de circulation de cette départementale.
La prévention avant la répression. Le dispositif est très facile à mettre en place, explique Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. "L'idée et l'avantage de cette technique, c'est que l'usager, d'un côté, se dira qu'il peut être flashé à tout moment sur ce type de parcours. Mais d'un autre côté, nous ne multiplions pas les radars. Et donc l'idée, c'est bien la prévention, et non pas de mettre des contraventions. Il s'agit bien d'arriver à faire ralentir les gens", précise-t-il au micro d'Europe 1.
Bientôt des cabines leurres. Il ne s'agit là que de la première étape. L'an prochain, après ces panneaux-leurres, des cabines fixes de radars jalonneront les routes, avec à l'intérieur un radar ou non. A terme, il y aura près de 10.000 de ces radars leurres.