Le géopolitologue Pascal Boniface a raconté à franceinfo et sur Mediapart sa récente agression par plusieurs individus à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. "Il y avait beaucoup de racisme anti-arabe (…) dans leurs insultes", explique-t-il.
"Ils m'ont bousculé, ils m'ont craché dessus, ils ont voulu m'entraîner en dehors de l'aéroport pour me crever les yeux selon leurs propos". Ainsi s'est déroulée, selon le géopolitologue Pascal Boniface, son agression à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, en Israël, le 16 avril, comme il l'a raconté à franceinfo, mardi. Du 16 au 19 avril, il était l'invité de l'Institut français de Jérusalem pour une série de conférences.
Insultes "homophobes et islamophobes". "J'ai été pris à partie par une demi-douzaine d'individus franco-israéliens apparemment - ils parlaient très bien notre langue - qui m'ont insulté de façon très vive. (…) Au bout de quelques minutes, la police est intervenue pour me mettre à l'abri", explique-t-il à franceinfo.
Dans une lettre publiée sur un blog de Mediapart, mardi, il indique que les insultes étaient de nature "homophobe et islamophobe". "Il y avait beaucoup de racisme anti-arabe (…) dans leurs insultes", abonde-t-il auprès de franceinfo.
Il se défend d'être antisémite. Auprès de Mediapart, il dénonce également le fait que la Ligue de défense juive, une association qui se donne pour mission la protection de la communauté juive en France, se soit publiquement réjouie de cette agression. Pascal Boniface ajoute qu'il n'est pas antisémite, comme certains de ses opposants l'accusent pourtant : "Il y a donc une confusion qui est gravissime entre la critique d'un gouvernement et la haine d'un peuple", dit-il à franceinfo. "Depuis 17 ans, un mauvais procès m’est dressé alors que j’ai toujours combattu toute forme de racisme et d’antisémitisme", poursuit-il sur Mediapart.
Pascal Boniface affirme enfin qu'il a l'intention de porter plainte. Lundi, le Consul général de France à Jérusalem a dénoncé dans L'Opinion "les messages souvent haineux" dirigés à l'endroit du directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).