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Le philosophe a estimé que le mouvement n’est qu’une "création médiatique" et la "resucée de vieux idéaux gauchisants". 
INTERVIEW

Les images du philosophe Alain Finkielkraut, invectivé samedi soir place de la République, ont provoqué la polémique sur la nature de "Nuit debout". Le mouvement a été vivement critiqué par la classe politique française, à gauche comme à droite. La préfecture de police, de son côté, s’est félicitée de l’absence de violences en marge des manifestations, ce week-end.

Le philosophe Pascal Bruckner, ami d’Alain Finkielkraut, est revenu sur l’incident de samedi soir et a mis en doute la portée réelle du mouvement, lundi soir lors du Club de la presse d'Europe 1. "C’est décevant, mais à part les médias, qui attendait quelque chose de nouveau de "Nuit debout" ? Ce n’est qu’une création médiatique. Si vous cessez d’en parler 48 heures, ce mouvement s’effondre. Il n’est porté par rien, il n’est que la resucée de vieux idéaux gauchisants, à qui le peuple a dit non depuis longtemps. "Nuit debout", tout le monde s’en fout."

"Le véritable ennemi de "Nuit debout", c’est la gauche." "Au début, on regardait cela avec sympathie. Puis le mouvement a dérapé, bien avant l’incident avec Finkielkraut. Le véritable ennemi de "Nuit debout", c’est la gauche. Ils se haïssent, ils représentent deux visions du monde totalement différentes. "Nuit debout" présente d’un côté un visage idyllique, mais de l’autre, il y a les groupuscules qui vont casser les banques et les commerces", a conclu Pascal Bruckner.