Dès lundi, le pass sanitaire devra être présenté dans les transports pour les trajets de longue distance, comme les trains, où la vérification des pass sera effectuée par les agents d'escale et les contrôleurs. Alors que de très nombreux Français s'opposent à ce pass, les syndicats s'inquiètent d'une potentielle conflictualité lors des contrôles.
À partir de lundi, le pass sanitaire devra être présenté dans les cafés, restaurants, centres commerciaux… Et il faudra aussi s'en munir dans les transports pour les trajets de longue distance. C'est le cas des avions, des bus et des trains. Du côté de la SNCF, la vérification des pass seront effectués par les agents d'escale et les contrôleurs.
Accompagnement et pédagogie
Les contrôles seront aléatoires mais massifs, et s'effectueront aussi bien sur les quais avant l'embarquement, qu'à bord des trains. La consigne est de ne pas forcer sur la verbalisation, mais être plutôt dans l'accompagnement et la pédagogie, en tout cas le premier jour. C'est ainsi que la SNCF a prévu d'agir.
Lundi, la vérification des pass sanitaires sera donc assurée par les agents d'escale dans les gares, et dans les trains par les contrôleurs, avec le renfort des agents de la sûreté ferroviaire. L'opération consistera à vérifier que le nom figurant sur le titre de transport est le même que celui qui s'affiche sur le pass sanitaire.
La crainte d'une potentielle conflictualité
Pour les agents de la SNCF, ces contrôles représentent un nouveau défi. "Les agents sont normalement rodés à ce type d'exercice", affirme Frédéric Fournier, de l'Unsa ferroviaire, au micro d'Europe 1. "Cependant, il y a évidemment des trames qui sont liées à un nouveau geste métier qui est une demande initiale du gouvernement", poursuit-il. Toutefois, ajoute-t-il, ce nouveau geste métier couplé à afflux de voyageurs, et dans contexte conflictuel avec de nombreux citoyens manifestant contre ce pass sanitaire, font craindre une potentielle conflictualité à l'occasion du contrôle de ces pass.
Par ailleurs, l'autre défi à relever sera le temps afin de ne pas allonger inconsidérément la durée des contrôles, surtout en cette période de vacances où 300.000 à 400.000 voyageurs se pressent chaque jour dans les gares et où les trains doivent, comme tout au long de l'année, partir à l'heure.