Pays basque : l'ETA livre des armes à la justice française

L'ETA doit annoncer sa dissolution en mai.
L'ETA doit annoncer sa dissolution en mai. © Rafa RIVAS / AFP
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avec AFP , modifié à
L'organisation indépendantiste basque a livré plusieurs malles d'armes à Bayonne, alors qu'elle doit prochainement annoncer sa dissolution. 

L'organisation indépendantiste basque ETA, qui doit prochainement annoncer sa dissolution, a livré mercredi à la justice française plusieurs malles d'armes et de munitions. "Un renseignement anonyme m'a indiqué qu'une quantité d'armes appartenant à l'organisation terroriste ETA avait été déposée dans un endroit à Bayonne sud", a expliqué Samuel Vuelta Simon, procureur de la République de Bayonne, confirmant une information du journal espagnol El Mundo. Ces armes ont été récupérées par la police et sont en cours d'analyse, a ajouté le procureur, qui a immédiatement saisi le parquet antiterroriste de Paris.

Des fausses plaques d'immatriculation retrouvées. Selon une source proche de l'enquête, les policiers ont récupéré quatre malles laissées "à l'air libre en pleine ville" et contenant "une vingtaine d'armes de poing, plusieurs centaines de munitions 9 mm et 38 spécial, un cordeau détonateur de 20 mètres" ainsi que de nombreux détonateurs électroniques. Les policiers ont également trouvé quelque 200 fausses plaques d'immatriculation et du matériel pouvant servir à voler des voitures. Le tout avait été "déposé fraîchement" dans le lieu indiqué au procureur par un "courriel anonyme", a précisé cette source.

ETA a renoncé à la violence en 2011. L'ETA, née en 1959, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après 43 ans de violences au nom de l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre. Dans une étape majeure et spectaculaire vers la paix, ETA (Euskadi Ta Askatasuna, soit "Pays Basque et Liberté") avait livré le 8 avril 2017 aux autorités françaises une liste de huit caches d'armes dans les Pyrénées-Atlantiques, un geste savamment médiatisé par des "artisans de la paix" sur place. "ETA s'était engagée auprès des artisans de la paix à mener des investigations pour retrouver l'armement égaré au cours de ces dernières années et qui n'était pas en leur possession le 8 avril 2017", a expliqué l'un d'eux, Jean-Noël Etcheverry dit "Txetx".