La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse a indiqué mardi sur Franceinfo qu'il lui était arrivé de "gifler un frotteur dans le métro" et qu'elle "le referait", jugeant que "beaucoup de femmes se sentent salies par ces gestes profondément déplacés".
"Rappeler la vraie vie des femmes". Interrogée sur la tribune d'une centaine de personnalités défendant une "liberté d'importuner les femmes", et sur un passage du texte invoquant le droit pour une femme "de ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit", Valérie Pécresse a jugé cette phrase "maladroite, et plus que maladroite, elle était malvenue". Selon elle, la tribune est signée de femmes qui "ne doivent pas prendre souvent le métro". "La drague c'est sympa, la drague lourde c'est pénible, les frotteurs c'est glauque et ça doit être condamné, le harcèlement c'est invivable et le viol c'est un crime", a-t-elle insisté. "Dire ça, graduer les situations, ce n'est pas déclencher la guerre des sexe, ce n'est pas non plus émasculer les hommes. L'idée c'est quand même de rappeler la vraie vie des femmes", a ajouté la présidente de région.
D'accord sur l'esprit, pas sur le fond. "Je comprends l'esprit de la tribune, c'était de dire 'ne déclenchons pas la guerre des sexes en libérant la parole des femmes'. Je pense que là-dessus on est tous d'accord", a-t-elle dit. Mais "il faut appeler un chat un chat (...). Beaucoup de femmes se sentent en insécurité dans les transports en commun. Beaucoup de femmes se sentent salies et humiliées par ces gestes profondément déplacées de ces hommes qui se frottent contre elles". "Le sujet des frotteurs est un sujet : moi il m'est déjà arrivé de gifler un frotteur dans le métro et je n'en ai pas honte et je le referais", a-t-elle insisté, expliquant qu'il s'agissait de "quelqu'un qui avait essayé de mettre sa main sous (sa) jupe".
Campagne de "sensibilisation". La présidente de région a rappelé qu'une campagne "de sensibilisation" allait être lancée "avec la RATP et la SNCF" dans les transports en commun "pour lever l'omerta et faire en sorte qu'il y ait des vraies sanctions, des vraies amendes qui soient prononcées lorsqu'il y a des comportements déplacés".