Son prix unique, fixé à 70 euros, avait été instauré en septembre 2015. Mais il pourrait finalement être modifié. La présidente d'Île-de-France, Valérie Pécresse, a en effet avancé l'idée d'augmenter le tarif du Passe Navigo avec "une taxe Valls", dans une interview donnée au Parisien lundi.
Le Passe "n'est pas financé". La raison de cette hausse ? Selon la présidente LR de la région, l'Etat n'a pas versé à sa région les financements promis : "le Passe Navigo à 70€ par mois a été improvisé par la gauche juste avant les élections régionales et n’est pas financé". "On a une impasse annuelle de 300 millions d'euros", précise-t-elle.
"Entre 80 et 85 euros". Pour Valérie Pécresse cependant, le Passe Navigo conservera bien son prix unique pour tous, quelle que soit la zone d'habitation. Mais "son tarif d’équilibre est entre 80 et 85€ selon le STIF (syndicat des transports d’Île-de-France, ndlr). Sans financement complémentaire du gouvernement, nous serons donc contraints d’instaurer une taxe Valls, entre 10 et 15 euros", indique-t-elle au quotidien. Et d'expliquer que l'objectif reste d'améliorer la qualité des transports (nouvelles lignes de bus, matériel neuf, vidéoprotection...) "et la qualité a un prix".
"Service maximum" pendant les heures de pointe. Toujours sur le sujet des transports en commun, la présidente de la région francilienne préconise de modifier le service minimum appliqué les jours de grève. "Aujourd’hui, en cas de grève, on a un service minimum d’un train sur trois, ça n’est pas suffisant", estime Valérie Pécresse qui souhaiterait "qu'aux heures de pointe, on obtienne des partenaires sociaux que le service soit maximum". Quitte à légiférer si les syndicats traînent des pieds, explique la présidente.