Emmanuel Macron a proposé jeudi "des mécanismes de garantie" des paiements de pensions alimentaires non-honorés, lors d'une visite d'un centre social à Bordeaux.
Emmanuel Macron a proposé jeudi "des mécanismes de garantie" des paiements de pensions alimentaires non-honorés, ainsi qu'un "système où l'on puisse recouvrer beaucoup plus rapidement possible cet argent auprès des mauvais payeurs", lors d'une visite d'un centre social à Bordeaux.
"Je le dis très clairement: je veux rassurer en particulier les associations, on n'ira pas vers la dépénalisation du non-paiement des pensions alimentaires, je veux même aller plus loin: je veux qu'on crée les moyens d'apporter une réponse concrète, rapide", a expliqué le chef de l'État. "C'est-à-dire que pour - la plupart du temps, ce sont les mères qui sont seules et à qui la pension n'est pas payée - on ait un système où l'on puisse recouvrer beaucoup plus rapidement possible cet argent auprès des mauvais payeurs et qu'on puisse même avoir des mécanismes de garantie pour les accompagner", a poursuivi Emmanuel Macron lors d'une visite surprise dans un Centre d'insertion professionnelle à Caudéran, quartier résidentiel bordelais.
Une thématique repérée par l'exécutif dans le grand débat. Accompagné notamment de Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, le chef de l'État s'est invité à un goûter organisé dans ce centre qui aide les projets professionnels des parents en difficultés, en particulier les parents isolés. Les difficultés des mères isolées font partie des thématiques repérées par l'exécutif dans le grand débat, a expliqué un porte-parole de Christelle Dubos, ex-députée En Marche de Gironde et ex-travailleuse sociale.
"Ce sujet impliquera des réponses", dans les conclusions du grand débat, a promis le président de la République. "On a commencé à les apporter, je ne sais pas si ce sont des solutions uniquement administratives". "J'ai été frappé par la présence de beaucoup de femmes dans les ronds-points, dans la rue, c'est-à-dire aussi beaucoup de citoyennes qui s'étaient habituées à ne pas être vues, à ne pas se mobiliser, à ne pas porter leur part de vérité. Ces femmes ont dit que leur vie ne correspondait pas aux cases dans lesquelles on voulait les mettre, et qu'elles avaient envie de vivre, et que les injustices de la société devenaient insupportables", a-t-il ajouté. "Face à tout ça, on a besoin d'avoir des réponses plus efficaces", a encore considéré Emmanuel Macron.