Une aide gouvernementale va être versée sous condition de ressources à des jeunes désireux de passer les brevets Bafa/BAFD pour travailler en centres de loisirs ou colonies de vacances. Selon une enquête publiée lundi, 74% des structures employeuses dans l'animation déclarent avoir des difficultés de recrutement.
Une aide de 200 euros sera versée en 2022 à 20.000 jeunes pour financer en partie leur formation aux métiers de l'animation, qui souffrent d'un manque de main d'oeuvre, a annoncé lundi le secrétariat d'Etat à la Jeunesse et l'engagement. Cette aide exceptionnelle sera versée sous condition de ressources à des jeunes désireux de passer les brevets Bafa/BAFD pour travailler en centres de loisirs ou colonies de vacances. Le coût de la formation avoisine les 800-900 euros, que peuvent réduire des aides des collectivités ou de la Caisse d'allocations familiales.
Cette aide gouvernementale sera financée par la mobilisation du fonds de soutien aux colonies de vacances, a précisé le secrétariat d'Etat. Dans un entretien au quotidien La Croix, la secrétaire d'Etat Sarah El Haïry ajoute qu'elle compte également réunir en novembre les représentants des collectivités territoriales et les associations employeuses sur la question des rémunérations et du temps partiel subi, qui pèsent sur ces métiers très mal rémunérés, ainsi que sur l'abaissement de l'âge d'accès au Bafa de 17 à 16 ans.
5.245 postes non pourvus
Dans une enquête publiée lundi, 82% des structures employeuses déclarent avoir des difficultés de recrutement, notamment dans l'animation (74%). Les 1.182 structures interrogées font état de 5.245 postes non pourvus à ce jour, ce qui représente 10% de leurs effectifs totaux, selon l'organisation professionnelle Hexopée et le Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (Fonjep), co-auteurs de l'étude.
Selon Sarah El Haïry, "il y a de moins en moins de titulaires du Bafa. En 2011, ce brevet était attribué à 53.000 personnes. En 2019, ce chiffre est tombé à 43.000. Et la crise du Covid est venue compliquer les choses, en empêchant la tenue de nombreuses sessions de formation".