Périphérique parisien : un premier tronçon de 13km passera à 50km/h contre 70km/h ce mardi

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Aurélien Fleurot // Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP , modifié à

Un premier tronçon du périphérique parisien passera, ce mardi, à 50km/h contre 70. 13 km entre la porte des Lilas et la Porte d’Orléans. La limitation sera complète le 10 octobre. Une mesure qui contrarie tout le monde, en particulier les professionnels.

La mairie de Paris l'avait annoncé début septembre et c'est confirmé : la vitesse maximale autorisée sur le boulevard périphérique parisien sera désormais de 50 km/h. Une annonce qui avait suscité de nombreuses réactions hostiles de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse au nouveau ministre des Transports, François Durovray . Mais le dispositif va bien démarrer, partiellement, dès mardi. Au grand dam des artisans ou des livreurs qui empruntent le boulevard périphérique tous les jours.

"On perd beaucoup de temps"

Les bras chargés, après avoir claqué la porte arrière de sa camionnette, Carlos est pressé. Mais il prend quelques secondes pour exprimer sa colère après la décision de la maire de Paris . "C'est complètement débile… D'abord parce que 70, ce n'est pas énorme, je trouve. Ça va être une vraie galère… Si Madame Hidalgo préfère faire ça à vélo, elle n'a qu'à venir à vélo tous les jours au travail, ramener des outils et du matériel. Elle va peut-être comprendre ce que c'est. À 50, il vaut mieux venir en trottinette ou à vélo, on ira plus vite hein", déplore-t-il.

Quelques rues plus loin, regrets et surtout incompréhension pour Abder et Romain, en pleine livraison. "On prend plus de temps pour livrer, plus de temps pour repartir charger après, on perd beaucoup de temps quoi", explique avec amertume l'un. Son collègue rétorque : "Déjà 50 en voiture, c'est compliqué, alors en poids lourd, c'est encore pire. Ça va être plus long, plus chiant. Ce n'est pas pour ça qu'il y aura moins de bouchons. Encore, s'ils mettent 50 en pleine journée, mais pas quand c'est vide."

Une décision que déplore la CPME, l'Union des Métiers de l'Hôtellerie-Restauration, la Fédération du Transport Routier ou encore la Confédération des Grossistes de France. Les taxis et VTC sont, eux aussi, très remontés.