"La consigne de vote est claire et nette, aucune voix pour le Front national". Sur Europe 1, lundi matin, Philippe Martinez a rappelé sa volonté de faire barrage à Marine Le Pen dont il qualifie le parti de "raciste, xénophobe, anti-femmes et anti-salariés".
"La classe politique n'entend pas". Pour autant, il affirme que des enseignements doivent être tirés sur la présence de la candidate au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. "Si l'on continue à casser, à enfoncer le pays dans l'austérité, dans le chômage, à casser les services publics, l'industrie, on va avoir des réveils peut être encore plus douloureux dans cinq ans ou dans dix ans", souligne le leader syndicaliste. "Or il se trouve que la classe politique, elle, n'entend pas ce message là."
Pas de manifestation unitaire. Lundi 1er mai, à la différence de 2002, il n'y aura pas de manifestation unitaire des syndicats. La CGT manifestera près de FO et la CFDT marchera dans son coin. "Je crois qu'on n'est pas dans la même situation qu'en 2002. En 2002, cela avait été un vrai choc le fait que le père Le Pen soit au deuxième tour. C'était un choc qui n'a pas été écouté", insiste-t-il. "On ne peut pas se retrouver tous les 10-15 ans à dire, le soir du premier tour et dire 'attention c'est la catastrophe', car c'est une catastrophe, et ne rien faire le lendemain".
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