Les Franciliens en avaient presque pris l'habitude : lors des pics de pollution, ils pouvaient emprunter gratuitement les transports en commun. Mais cette pratique pourrait désormais se conjuguer au passé. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, va en effet proposer une solution au Stif pour qu'il puisse supporter le coût important des pics, a rapporté lundi Le Parisien.
Un forfait jour à 3,80 euros. Selon le quotidien, la présidente LR de la région va proposer mercredi au Syndicat des transports francilien un nouveau titre de transport "utilisable lors des épisodes de pollution". Ce dernier prendrait la forme d'un forfait jour valable partout en Île-de-France et d'un montant de 3,80 euros, soit l'équivalent de deux tickets de métro.
"Peu d'espoir" que l'État paye. La raison de cette proposition ? "Le Stif n’a pas les moyens de prendre en charge les 80 millions d'euros que pourrait coûter la gratuité totale en 2017. Nous allons demander à l’État de payer, mais j’ai peu d’espoir d’avoir une réponse favorable…", s'est justifiée Valérie Pécresse.
Le Stif a déjà alerté. Le 19 décembre dernier, le Stif a alerté sur le coût important de la gratuité des transports. Lors des six jours d'épisodes de pic de pollution qu'a connus la capitale en fin d'année, cette gratuité a ainsi coûté 23 millions d'euros pour "une efficacité limitée" avait indiqué le Syndicat dans un communiqué. "Avec 23 millions d'euros, le Stif aurait pu acheter 50 bus électriques qui auraient roulé 14 ans sans émettre de pollution", avait-il précisé à titre de comparaison.