Deux campagnes de mesure de la pollution de l'air auront lieu pour évaluer "les impacts réels" de la piétonisation à Paris des voies sur berges rive droite, le projet très polémique voulu par Anne Hidalgo, avec un bilan à six mois puis un an, a annoncé mercredi la mairie de Paris.
Une convention avec AirParif. Pour étudier "de manière transparente l'évolution de la qualité de l'air dans Paris et les communes avoisinantes dans les prochains mois", le Conseil de Paris votera la semaine prochaine une convention avec Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, d'un montant de 128.000 euros. AirParif travaillera avec la Ville de Paris et son Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE) de la Direction de l'Action Sociale, de l'enfance et de la Santé (DASES), qui dispose de moyens de mesures de la qualité de l'air, indique une délibération qui sera soumise aux vote des élus.
Sur les quais et le boulevard Saint-Germain. Deux campagnes de quatre semaines (pour diversifier les saisons, la météo, les flux de circulation) seront menées, à l'hiver 2016-2017 et au printemps 2017, en mai-juin. Les résultats seront donnés à l'issue de six mois pour un rapport d'étape puis au bout d'un an pour un rapport définitif. Les mesures porteront sur les polluants issus du trafic routier, particules fines, dioxyde d'azote et benzène. Des capteurs seront posés sur les quais hauts et bas au centre de Paris et sur le boulevard St-Germain où sont attendus des reports de circulation, selon la Ville.
La voie Georges-Pompidou bientôt fermée aux voitures ? Pour lutter contre la pollution de l'air, Anne Hidalgo a fait voter en Conseil de Paris le 1er décembre 2015 la fermeture aux automobiles de la voie Georges-Pompidou sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe arrondissement). Un vote définitif sur le projet doit avoir lieu le 26 septembre. Le projet est combattu par la droite parisienne, des communes de banlieue et critiqué par la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse (LR) qui a installé son propre comité d'évaluation.