Les avocats de l'islamologue et théologien Tariq Ramadan, visé par deux récentes plaintes pour viol, dénoncent le "déferlement médiatique" visant leur client et indiquent lui avoir demandé de "ne pas s'exprimer en retour", dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP. "Le temps médiatique n'est pas celui de la justice et en aucune façon, le premier ne doit ni ne peut s'imposer au second. Nous lui avons donc expressément demandé [à Tariq Ramadan] de ne pas s'exprimer en retour", soulignent Me Yassine Bouzrou et Me Julie Granier dans un communiqué.
Une "campagne de calomnie", selon l'intéressé. Tariq Ramadan est visé depuis la semaine passée par une enquête à Paris pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort", à la suite d'une première plainte de l'ancienne salafiste devenue militante laïque Henda Ayari. Il fait l'objet d'une deuxième plainte, déposée à Paris jeudi dernier et qui dénonce des faits similaires, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société.
Dans une première réaction, samedi, sur Facebook, l'islamologue controversé avait affirmé qu'il s'agissait d'une "campagne de calomnie", enclenchée par ses "ennemis de toujours". Ses avocats, qui ont annoncé la semaine passée le dépôt d'une plainte pour "dénonciation calomnieuse" après la plainte de Henda Ayari, menacent également d'engager d'autres actions judiciaires "contre tous ceux qui bafouent la présomption d'innocence" de leur client.