Le gouvernement réfléchit à une généralisation du télétravail pour économiser l'énergie dans les bureaux. Ça pourrait être une bonne option, nous dit le ministère du Travail dans le cadre du plan de sobriété, y compris pour les entreprises du privé. Pour l'instant, la possibilité d'un télétravail renforcé ne concernerait que les fonctionnaires. Cette option permettrait au gouvernement de fermer occasionnellement certains bâtiments publics et donc de ne pas les chauffer ni les éclairer.
Une indemnité mise en place pour les télétravailleurs ?
Concernant le secteur privé, le ministère du Travail confie qu'il s'agit d'une piste de réflexion, mais la décision sera prise au cas par cas. Le travail à domicile ne serait donc pas imposé aux entreprises. Elles garderaient la main sur l'augmentation ou non du temps de télétravail en cas de pénurie de gaz ou d'électricité cet hiver. Travailler à la maison cet hiver est donc une possibilité. Mais si le travail à domicile redevient fortement recommandé, comme lors de la crise sanitaire, les salariés pourraient être plus réticents qu'il y a deux ans.
Aujourd'hui, les prix de l'électricité et du gaz explosent, même s'ils sont pour l'instant protégés par le bouclier tarifaire. Alors, certains employés pourraient être tentés de travailler au chaud dans les bureaux de leur entreprise. La question d'une indemnité reste en suspens. Avec la généralisation du travail à domicile pendant la crise sanitaire, une indemnisation journalière avait été mise en place par le gouvernement. Il s'agit d'une allocation qui permet aux télétravailleurs de couvrir leurs dépenses, notamment énergétiques, lorsqu'ils exercent de chez eux. Cette indemnisation est fixée à 2,50 € par jour. Le syndicat CFDT souhaite que cette aide soit revalorisée si le télétravail venait à se généraliser cet hiver.